A grands pas de cutter
Blessant mon seul ennui
Qui me poussait par terre
J’évacuais ma haine
En me cognant aux troncs
Ma violence est ma peine
Mes poings, mes pieds, mon front
Tapent la nuit qui me glace
Elle tourne autour de moi
en me foutant des baffes
Aidée par le vent qui me claque les joues
Et m’assèche la face
Tandis que la lune s’amuse
à étirer mon ombre en girafe
J’ai crevé la nuit à grands pas de cutter
Blessant ma seule amie
Qui me pousse en avant
Qui me fait cracher par terre
Je frappe contre le vent
Je suis trop solitaire
Cherchant l’abri de bras
Pour pleurer ma misère
Mais j’ai beau trancher la nuit
Avec mes pas de cutter
J’ai juste déchiré mon ennui
En alcools et en heures
Et ces petits bouts de nuit
Que j’avais découpés
Sont retombés en grêle
Sur un coin de ma gueule
Ils étaient la nuit
Elle dans sa noirceur
Avec sa robe noire
Pour cacher ses couleurs
Juste deux mains pour gifler ma colère
Et une voix qui ne parle pas pour me dire :
« tu es seul »
j’ai trouvé la chaleur gare de Lyon à 5 heures
avec les clochards et les autres voyageurs
la nuit ne m’a pas voulu
je n’étais pas son genre .
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